Croissance, toujours la croissance pour Groupe SiliCycle


En 2005, Le Soleil présentait 20 jeunes leaders économiques qui étaient à surveiller au cours des années suivantes. Parmi eux, il y avait Annie Bellavance (Souris Mini), Marc Boutet (De Marque), Sylvain Parent-Bédard (ComédiHa!), Sébastien Vachon (Korem) et Nancy-Florence Savard (10e Ave Productions).

«Je m’en souviens encore», se remémore Hugo St-Laurent, cofondateur et président du Groupe SiliCycle. Il faisait partie de cet aréopage d’entrepreneurs de la relève trié sur le volet par Le Soleil.

Cofondée en 1995 par celui-ci et Luc Fortier — ils étaient alors respectivement de jeunes diplômés en génie chimique et en chimie de l’Université Laval —, SiliCycle vend encore des gels de silice à ses clients qui sont principalement des sociétés pharmaceutiques, des centres de recherche et des laboratoires d’analyse scientifique. Clients qu’on retrouve dans 110 pays. L’entreprise a des antennes aux États-Unis, en Europe, en Chine et en Inde.

Les gels de silice sont utilisés par les pharmaceutiques pour purifier les médicaments en éliminant les métaux résiduels et les impuretés. La substance agit comme une sorte de filtre départageant les bonnes molécules de celles qui ne doivent pas se retrouver dans le médicament.

SiliCycle fait des p’tits

Au fil des ans, SiliCycle est devenue le Groupe SiliCycle. 

Autour de la société originelle, neuf compagnies technologiques ont poussé. Certaines sous la forme d’une coentreprise avec des partenaires locaux. 

Comme Total Océan aux Îles-de-la-Madeleine pour la production d’acide gras Oméga-3 à partir d’huile de phoque, de poisson et de résidus de crustacés. 

Ou encore Akua Nature à Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean pour la fabrication de produits cosmétiques, thérapeutiques et alimentaires à partir de la biomasse boréale, de petits fruits et de plantes médicinales autochtones. Groupe SiliCycle fait équipe dans Akua Nature avec deux entrepreneures autochtones, les cousines Mélanie et Suzie Paul.

«En diversifiant nos activités, nous sommes passés d’une compagnie qui fabrique des gels de silice pour l’extraction et la purification des molécules pour ses clients — et nous en fabriquons encore — à une compagnie qui fabrique elle-même des produits pharmaceutiques, nutraceutiques et cosmétiques pour la santé et le bien-être de la population à partir de la biomasse du nord de l’Amérique du Nord et principalement du Québec», explique Hugo St-Laurent. 

Outre les huit filiales du Groupe SiliCycle œuvrant dans le domaine de la santé et du bien-être, deux autres — RV2 Technologies et Mirapakon — s’activent dans celui des technologies environnementales. 

Chiffre d’affaires de 100 M$ d’ici cinq ans

Dire que la croissance est au rendez-vous chez Groupe SiliCycle est une évidence.

Le nombre d’employés est passé de 80 à 160 au cours des deux dernières années, et ce, en dépit de la pandémie et du quasi-plein emploi dans la région de Québec.

En 2009, l’entreprise investissait 20 millions $ pour agrandir son usine dans le Parc technologique du Québec métropolitain. Une autre expansion — de 25 millions $ celle-là — s’est faite en 2020. Lors du passage du Soleil, les travaux d’un troisième agrandissement étaient en cours afin d’abriter les installations de production de PurCann Pharma, la filiale du Groupe SiliCycle spécialisée dans la fabrication de produits dérivés du chanvre et du cannabis.

«Eh oui, nous projetons une autre phase d’expansion en 2023!» avance Hugo St-Laurent. 

Ce dernier a bon espoir de faire passer le chiffre d’affaires de son entreprise à 100 millions $ dans un horizon de cinq ans. Il s’élève actuellement à 35 millions $ et la croissance des affaires a été de 27 % et de 30 % au cours des deux dernières années.

DIEX à la tête d’un réseau international de sites de recherche clinique

L’entreprise ne cesse de croître. Suzie Talbot a d’ailleurs cofondé, sous l’égide de DIEX, le réseau hyperCORE International LLP, qui regroupe des sites de recherche clinique hautement reconnus. Ce regroupement mis sur pied en janvier 2019 constitue le deuxième plus grand réseau de sites de recherche au monde, avec plus de 100 emplacements répartis dans cinq pays. Son modèle d’affaires unique combine les expertises de onze organisations. «Le réseau hyperCORE vise l’accélération de la recherche en centralisant les principales opérations et les partenariats stratégiques innovateurs avec les promoteurs, explique Suzie Talbot, présidente. Notre objectif principal est de moderniser le modèle de recherche en réunissant les principaux acteurs de l’industrie sous un seul chapeau, augmentant ainsi l’efficacité de façon exponentielle.»

DIEX à la recherche de nouveaux talents, notamment des médecins

Diex est constamment à la recherche d’expertises spécialisées, et plus précisément de médecins de tous horizons, afin d’élargir ses champs d’études. Tout médecin prêt à consacrer ne serait-ce que quelques heures par semaine à de la recherche est invité à entrer en contact avec Suzie Talbot, présidente, à l’adresse stalbot@diex.ca.

Les motivations poussant les médecins à faire de la recherche avec DIEX sont variées: acquisition de nouvelles connaissances et d’options de traitement avant-gardistes pour leurs patients, approfondissement de leurs connaissances en recherche clinique, diversification de leurs tâches, possibilité de participer au développement de nouveaux traitements et de faire avancer le système de santé, ou autres.

À Québec, Dr André Fréchette, médecin de famille, est Principal Investigateur pour différentes études portant notamment sur le diabète, la santé des femmes, les maladies pulmonaires et différents vaccins.           

C’est ainsi que DIEX en est à sa 4e étude sur la COVID-19, ce qui fait de l’entreprise un acteur clé dans l’avancée des connaissances sur ce virus et dans la lutte contre la pandémie. Le vaccin innovateur développé par DIEX pour la compagnie Medicago devrait d’ailleurs être disponible au cours de l’année.

Participer à une étude clinique : une opportunité ouverte à tous et toutes

Santé Canada exige que toute nouvelle médication disponible ait fait l’objet d’un projet de recherche clinique. Que vous souffriez ou non d’une condition médicale, vous pouvez possiblement participer aux essais cliniques de DIEX. Vous aurez ainsi accès à des solutions de traitement avant même que celles-ci ne soient disponibles sur le marché et vous contribuerez à l’avancement de la science, et par là au mieux-être d’un nombre incalculable de personnes.

Comment se déroule le processus? La première étape consiste à vous expliquer le traitement par téléphone. Vous rencontrerez ensuite un membre de l’équipe qui pourra répondre à vos questions et vous fera signer un formulaire de consentement. Ce formulaire ne signifie pas que votre décision est irréversible. Un participant peut en effet se désister à tout moment. Vient ensuite l’étape des tests ou examens médicaux, si nécessaire. Enfin, si vous répondez aux critères de sélection, vous pourrez finalement débuter l'étude clinique. Sachez que vous bénéficierez d’un encadrement médical tout au long de l’étude.

C’est une chance pour les citoyens et citoyennes de Québec et des environs d’avoir ainsi accès à des traitements innovateurs octroyés par une équipe extrêmement compétente, qui a pour premier principe le respect total du patient. Tel que l’indique Dr Marcel Germain, «les participants à nos recherches s’aident eux-mêmes et aident aussi la société».