Québec, aussi un pôle pour l’international


La région de Québec fait des pieds et des mains pour attirer des entreprises étrangères en sciences de la santé dans la capitale. Et ça fonctionne. Christophe Manhes, directeur de Québec VITAE, détaille la recette.

Dans le domaine des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS), Québec réussit à tirer son épingle du jeu. Plusieurs chefs de file se sont installés dans la région de la Capitale-Nationale.

Ces derniers peuvent compter sur l’aide de Québec VITAE, un créneau d’excellence de Québec International. « Pour une entreprise qui souhaite créer une filiale ici, on offre plusieurs services d’accompagnement de A à Z, du permis de travail au déménagement jusqu’à trouver un emploi pour la femme ou le mari de la personne », explique son directeur, Christophe Manhes.

Comme pour plusieurs industries, la pandémie a secoué le secteur, en mettant un frein à l’implantation de nouvelles entreprises internationales. Il y a néanmoins quelques projets récents. BioMark Diagnostics a par exemple ouvert un laboratoire de diagnostic plus tôt cette année. « Québec VITAE a aidé la société à trouver le bon profil de PDG parmi nos contacts à Québec pour bâtir une équipe solide. » D’autres nouvelles devraient suivre.

À la grandeur de la ville

Pour accueillir tout ce beau monde, la ville de Québec abrite plus d’un endroit. « On a un parc technologique, qui existe déjà depuis plusieurs années et qui a permis d’attirer de grandes entreprises et des jeunes pousses », souligne Christophe Manhes.

L’incubateur de Québec International (LE CAMP), établi au centre-ville, accompagne de nombreuses entreprises. Le Centre hospitalier universitaire de Québec, le plus important centre de recherche en santé en Amérique du Nord, attire aussi des talents.

On collabore avec d’autres partenaires, comme le CERVO, pour réfléchir à de nouveaux lieux d’accueil pour les entreprises. On espère pouvoir ouvrir un incubateur dédié aux sciences de la vie à très court terme.

- Christophe Manhes, directeur de Québec VITAE

Un futur centre de formation aux différents métiers liés à la biofabrication pourrait aussi voir le jour. « Avec les usines de vaccins que l’on a depuis une vingtaine d’années à Québec, Medicago ainsi que d’autres petites compagnies, on a besoin de former cette main-d’œuvre », remarque le directeur.

Différentes initiatives

Christophe Manhes participe souvent à des missions à l’étranger pour Québec VITAE, notamment en Europe ou aux États-Unis. Il revient d’un voyage à Bruxelles et à Paris, où il a passé une quinzaine de jours.

« J’ai emmené différentes entreprises pour rencontrer de grands acheteurs hospitaliers. C’est au travers de ce genre de rencontres qu’on développe son réseau, qu’on trouve les bons contacts et qu’on crée des opportunités », estime-t-il.

Le Forum de l’industrie de la santé de Québec, qui en sera à sa 16e édition en décembre, réunit quant à lui toute la communauté d’ici et d’ailleurs pour discuter des enjeux et des innovations, tout en permettant de réseauter avec des experts des différents sous-secteurs.

EN CHIFFRES

Le secteur des sciences de la vie de la grande région de Québec compte :

  • près de 80 centres de recherche, chaires et groupes de recherche en sciences de la vie

  • 1440 chercheurs

  • environ 160 entreprises et 7100 emplois (en 2021)

  • 2900 professionnels (en 2019)

Source : Québec VITAE