Dévoilement du laboratoire de reconstruction anatomique 3D, une primeur au Canada


Investissement Québec - CRIQ et le CHU de Québec - Université Laval sont fiers de présenter le laboratoire de reconstruction anatomique 3D (LARA 3D), une infrastructure unique qui dote le Québec d'un équipement de pointe et d'une expertise d'avant-garde dans la fabrication de prothèses implantables propres aux patients à l'aide de technologies d'imagerie, de modélisation et de production 3D.

Ce projet a été rendu possible grâce à une collaboration exceptionnelle entre un centre de recherche industrielle appliquée, Investissement Québec - CRIQ, et un centre hospitalier universitaire, le CHU de Québec - Université Laval. SOVAR, un organisme voué à l'émergence, au développement et au déploiement d'innovations technologiques et sociales responsables issues de la recherche de pointe, y a également participé.

Les partenaires ont investi à ce jour un peu plus de 8 millions $ dans l'achat d'imprimantes 3D et d'équipements spécialisés, l'aménagement d'espaces de recherche, le design et la fabrication des premiers prototypes, la réalisation d'essais d'utilisation ainsi que le lancement du processus d'homologation des nouveaux produits en vue de leur commercialisation. 

Le gouvernement du Québec a contribué au projet en versant 3 477 873 $ par l'entremise du Programme de soutien à la recherche, volet 2 - Soutien au financement d'infrastructures de recherche.

Des produits novateurs au bénéfice des patients         
La première innovation issue du LARA 3D est une barre de reconstruction mandibulaire implantable destinée aux personnes atteintes d'un cancer de la bouche affectant l'os de la mâchoire. L'impression 3D, ou fabrication additive, permet de résoudre les problèmes de conformité rencontrés avec les prothèses industrielles, normalement fabriquées pour un patient type et donc jamais parfaitement adaptées aux patients concernés.

L'implant peut désormais être conçu sur mesure à partir de l'imagerie interne du patient et suivre les contours uniques de l'os à réparer. Il est fabriqué à partir de métaux biocompatibles grâce à une impression 3D par fusion sur lit de poudre par laser ou par faisceau d'électrons. Le LARA 3D possède également des équipements spécialisés permettant de réaliser la finition des pièces, d'assurer leur qualité et leur traçabilité et d'effectuer le nettoyage et la stérilisation avant la livraison à l'équipe médicale.

Une démarche pour l'obtention de la certification ISO 13485 est en cours afin de s'assurer que le processus de développement et de fabrication des prothèses spécifiques répond aux plus strictes exigences de management de la qualité requises dans la production de dispositifs médicaux. Des travaux ont lieu en parallèle en prévision du dépôt d'une demande d'homologation auprès de Santé Canada dans le but de faire approuver un dispositif médical implantable imprimé en 3D, ce qui serait une première pour un fabricant canadien.

La production de prothèses orthopédiques par fabrication additive fera augmenter la qualité des soins au Québec. Le temps et donc les coûts de chirurgie seront diminués; l'implant sera mieux adapté et plus confortable pour le patient, permettant à celui-ci de récupérer plus rapidement.

Le secteur privé impliqué
Tout le secteur de la fabrication additive du Québec, y compris ses entreprises spécialisées dans la modélisation, la production de poudres et l'impression 3D, profitera des équipements et de l'expertise du LARA 3D et pourra participer à l'avancée des connaissances et des techniques. Déjà, Alkom Digital (fabrication de vis orthopédiques) et AP&C (production de poudres métalliques pour l'impression 3D) sont partenaires dans le projet des barres mandibulaires implantables.

Au centre d'un nouveau pôle d'expertise québécois en impression médicale 3D, le LARA 3D permettra de concevoir et de produire d'autres implants orthopédiques, en partenariat avec le secteur privé, en plus de favoriser la création d'emplois spécialisés de très grande qualité.

Pour en savoir plus sur le LARA 3D, visionnez cette vidéo

« Les infrastructures de très haute technologie sont essentielles pour assurer une recherche de qualité, performante et compétitive. Elles augmentent aussi notre capacité d'attraction et de rétention de chercheurs de grand calibre. Avec la création du laboratoire de reconstruction anatomique 3D, les chercheurs québécois se démarquent une fois de plus et confirment la position concurrentielle de nos établissements de recherche à l'international. Le gouvernement du Québec réitère son engagement à appuyer la recherche collaborative et l'innovation, particulièrement dans le domaine médical, car les résultats visent à améliorer non seulement le travail des professionnels de la santé, mais également la qualité de vie des patients. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation

« L'impression 3D médicale va changer significativement le milieu hospitalier en facilitant les chirurgies de reconstruction difficiles, en réduisant à la fois la durée des interventions et le temps de récupération des patients, tout en permettant de produire des implants sur mesure à des coûts accessibles. En tant que chef de file de la fabrication additive au Québec, Investissement Québec - CRIQ est fier d'ouvrir de nouvelles possibilités non seulement pour le secteur de la santé, mais pour tout l'écosystème de l'impression 3D au Québec. En effet, ces infrastructures permettront également à d'autres entreprises de développer leur propre expertise et des produits innovants. »          

Lyne Dubois, vice-présidente d'Investissement Québec - CRIQ

« L'innovation étant une des valeurs centrales du CHU de Québec-Université Laval, les avancées en impression 3D médicale sont des exemples concrets de la portée de notre mission de recherche clinique qui font en sorte que nous repoussons encore les limites de la science. Nous sommes très fiers de ce projet en médecine personnalisée piloté par l'équipe de Gaston Bernier et nos partenaires d'Investissement Québec - CRIQ qui se sont lancés dans cette aventure pour le bénéfice de nos patients. »

Martin Beaumont, président-directeur général du CHU de Québec - Université Laval