Le partage des données médicales des Québécois sauverait des vies

       

Les Québécois gagneraient à être moins frileux avec leurs données médicales. C'est le cri du coeur de chercheurs en santé, convaincus qu'ils révolutionneront les soins - et sauveront des vies - si on les laisse analyser massivement ce genre d'informations cruciales.

« Big Brother » au service des patients

Après sa première greffe cardiaque, Sylvain Bédard a gravi un sommet de 6120 mètres pour faire résonner un message : le don d'organes évite de dépérir et de mourir.

Aujourd'hui, le Montréalais a un peu l'impression d'être au pied d'une nouvelle montagne. Car il embrasse une nouvelle cause, plus délicate : il veut convaincre les Québécois de lever le voile sur leurs données médicales. Les chercheurs en santé en ont besoin pour faire des découvertes cruciales qui pourraient, elles aussi, sauver des vies, plaide-t-il.

« Les citoyens ont peur d'être identifiés indirectement et que ça leur nuise. Les fonctionnaires ont peur de faire une erreur en les transmettant aux chercheurs. Mais pour moi, la plus grosse erreur, c'est de ne pas agir. On perd des occasions extraordinaires. »